Le ministre du patrimoine, membre officiel du cabinet de guerre de Tel-Aviv, préconise le largage d’une «bombe nucléaire sur toute la Bande de Gaza pour la raser et tuer tout le monde», ce qui, selon lui, représente une option sérieuse.
Depuis plus d’un mois, chaque jour apporte son triste lot de destructions massives dans la Bande de Gaza et de martyrs dont le nombre dépasse désormais la barre des dix mille et de 25 mille blessés, sachant que la majorité des victimes sont des civils.
La nuit de dimanche à lundi, les frappes des bombardiers de l’entité sioniste ont causé la mort de plus de deux cents Palestiniens.
Il ne s’agit pas d’une guerre au sens classique du terme, mais « de massacres perpétrés d’une manière aussi aveugle que systématique », indique Mahmoud Mechmech, 47 ans, dans un témoignage rapporté par l’AFP.
«Les militaires sionistes ont détruit, lundi à l’aube, trois maisons tombées sur la tête de leurs habitants, des femmes et des enfants, déjà 40 corps ont été retirés des décombres», précise, encore ce Palestinien résidant à ce qui était le quartier d’al-Machaâla à Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza.
« Aujourd’hui, c’est moi qui perds mes enfants »
Pendant ce temps, l’armée sioniste a annoncé avec la plus grande arrogance, qu’elle allait frapper encore et encore et que les bombardements allaient durer « plusieurs jours », sachant qu’ils ont transformé des quartiers entiers en champs de ruines. L’armée de Netanyahu a juré « de poursuivre ses raids jusqu’à l’anéantissement du Hamas ».
Autre témoignage déchirant : « On n’a rien pour fouiller et dégager des décombres les victimes, on ne peut que regarder », se lamente Saïd al-Najma, dans le camp de réfugiés de Maghazi auprès des correspondants de l’agence AFP, dans le centre de Gaza, où plus de 30 personnes ont été tuées dans un bombardement samedi soir.
Les journalistes et leurs familles sont particulièrement ciblés par l’armée sioniste.
« Je pleurais en voyant les enfants des autres mourir devant mon appareil photo, aujourd’hui, c’est moi qui perds mes enfants », témoigne le photographe de presse Mohamed al-Aloul, qui a perdu quatre enfants, quatre frères et plusieurs de ses neveux et nièces.
Toutes ces horreurs et autres barbaries ne font que confirmer les propos terrifiants tenus par le ministre sioniste du Patrimoine, Amichay Eliyahu, qui, le plus naturellement possible, a affirmé que l’arme nucléaire était « une option » pour lutter contre le Hamas.
Des paroles prononcées par ce membre officiel du cabinet de guerre de Tel Aviv, pour qui le largage d’une «bombe nucléaire sur toute la Bande de Gaza pour la raser et tuer tout le monde» représente une option sérieuse.
Pourquoi pas une bombe nucléaire ?
On a beau dire qu’il s’agit d’un « extrémiste » qui a été gelé par le chef du gouvernement sioniste, mais on semble vouloir oublier que tous les membres du cabinet de Netanyahu font partie de la droite extrémiste, suprématiste, et raciste qui reconnaît avoir recouru à des moyens puissants et disproportionnés pour une guerre sale menée par Tsahal qui bafoue tous les droits.
Des mercenaires étrangers à la rescousse
D’autre part, selon le journal espagnol « El Mundo », des mercenaires étrangers sont appelés à la rescousse pour épauler les soldats sionistes, en contrepartie d’un salaire très élevé, en l’occurrence près de 4 mille euros par… semaine ! Soit plus de 16 mille euros par mois.
Dans une déclaration accordée au même média espagnol, Pedro Diaz Flores précise que leur mission consiste à « sécuriser les convois d’armes ou les déplacements des troupes dans la Bande de Gaza et assurer la sécurité des points de passage et des frontières de Gaza et de Jordanie… »
Au même moment, la Cisjordanie n’est pas pour autant épargnée, puisqu’elle subit quotidiennement des raids, des destructions massives de logements, outre les descentes ponctuées d’arrestations arbitraires sous le prétexte « passe-partout » de lutte contre « le terrorisme ».
La dernière en date est l’arrestation de la militante Ahed Tamimi, pour un statut non authentifié et publié sur Facebook, sachant qu’il s’agit d’une jeune fille, devenue une icône mondiale de la résistance palestinienne et un modèle de courage contre la répression sioniste. Ainsi, les militaires sionistes, dans leur « soif de vengeance », versent-ils toute leur haine sur les habitants de la Cisjordanie, plus précisément sur la ville de Jénine, cet autre symbole de résistance.